N° 10, juillet 2013 – Ecrivain invité
Djoher Amhis-Ouksel
Née dans l’entre-deux-guerres, Djoher Amhis-Ouksel est une femme de lettres algérienne d’expression française. Admise en 1945 à l’école normale de Miliana, elle exerce ensuite pendant dix ans comme professeur des écoles à Thénia (ex Ménerville), puis comme professeur de lettres au lycée de Médéa. Nommée inspectrice de l’Education nationale en 1968, elle reviendra assez vite à l’enseignement de la littérature dans un lycée d’Alger. A sa retraite en 1983 elle se consacrera pleinement à l’écriture. Djoher Amhis-Ouksel est lauréate en 2012 du prix Mahfoud-Boucebci, pour l’ensemble de sa carrière littéraire et en reconnaissance de son action auprès de la jeunesse. En 2013 elle reçoit le prix de la fondation Nedjma avec six autres femmes écrivains : Inam Bioud, Maïssa Bey, Rabia Djelti, Leïla Hamoutène, Fatima Bakhaï et Hadjer Kouidri.
Son œuvre est tout entière guidée par le souci de transmettre aux jeunes générations la connaissance et le goût des principales œuvres du patrimoine littéraire algérien. Elle a ainsi entrepris depuis 1983 de proposer régulièrement une série d’ouvrages qu’elle appelle « lectures ». La plupart ces livres ont paru chez les éditions Casbah d’Alger, dans la collection Empreintes, et parcourent successivement les romans de Mouloud Mammeri, Mohammed Dib, Mouloud Feraoun, Malek Ouary et, tout récemment de Taos Amrouche.
Une part importante du travail de D. Amhis Ouksel s’attache à faire connaître la poésie kabyle.
Son dernier ouvrage, Le chant de la sitelle, est une autobiographie entrecoupée de poèmes, ainsi qu’un hommage à ses racines berbères.
Elle travaille actuellement à des lectures d’Abdelhamid Benhedouga et de Tahar Djaout.