Jean-Marie Berthier est né à Marseille en 1940. Il choisit d’exercer son métier de professeur de lettres en nomade, de par le monde : il enseigne ainsi successivement au Sénégal (Dakar) dans le Sud Viêt-Nam, (Saïgon, Dalat, Nha-Trang), au Laos (Vientiane), en Uruguay (Montevideo) où, trop engagé dans la dénonciation des crimes de la junte militaire, il résilie en 1979 son contrat de lecteur à l’université pour prendre précipitamment la fuite. S’enchaînent alors des postes à Djibouti, aux Comores (Anjouan), en Côte d’Ivoire (Aboisso), et à Nouméa en Nouvelle Calédonie. Cette période est extrêmement riche pour lui des rencontres et des éblouissements dont son œuvre porte la marque, mais aussi douloureusement traversée par deux deuils intimes auquel le recueil Les Enfants de la douceur immobile (2014) donne plus spécialement voix et parole. De retour en métropole il s’installe en Haute Savoie où il continue d’enseigner. L’animation d’ateliers d’écriture l’occupe beaucoup, « Jean-Marie Berthier fait du monde entier un vaste atelier d’écriture » (la formule est de J.-L. Maxence), ainsi que des responsabilités éditoriales : il dirige chez les éditions MLD la collection de poésie Hautes Herbes entre 2008 et 2012. Son œuvre, dont on trouvera une bibliographie complète sur le site de la revue (revuephoenix.com) est publiée chez plusieurs éditeurs dont Rougerie, Fanlac, MLD, L’Edelweiss, Le Nouvel Athanor, Le bruit des autres, et bientôt Bruno Doucey. Ses textes sont parus au sein de nombreuses revues et d’anthologies, et ont donné lieu à plusieurs enregistrements et lectures publiques. L’Académie française distingue en 2010 son recueil Attente très belle de mon attente (MLD éds. 2009) du prix François Coppée. Il résidait depuis peu à Malaucène, dans le Vaucluse, renouant ainsi avec la Provence de son enfance. Cet été, le 8 août, il est décédé dans un accident de voiture aux portes de Bourg-Saint-Maurice. Il se rendait à La Tarentaise Hebdo, journal auquel il collaborait fidèlement, régulièrement et bénévolement depuis de nombreuses années.
SON OEUVRE
Bibliographie :
Une image un cri, Éditions Vithagna, Vientiane, Laos 1974.
La Traversée des pierres, Mortemart, France, Rougerie Éditions, 1991.
Les Arbres de passage, Périgueux, France, Éditions Fanlac, 1993.
D’étoiles et d’acacias, encres de Mechtilt, Périgueux, France, Éditions Fanlac, 1993.
La cinquième Saison, Rougerie, 1994.
Le Guetteur est aveugle, Mortemart, France, Rougerie Éditions, 1997.
Dans le jardin des dieux abattus, Périgueux, France, Éditions Fanlac, 2001.
Couleurs de l’Oise, Editions C.D.D.P. de l’Oise, 2002.
L’immense est fait de peu, CD, Marie-Christine Brambilla dit Jean-Marie Berthier, musique de François d’Aime, 2004.
Une oasis en hiver, Dix-huit poèmes sur dix-huit sculptures de Roukbi Marouf, Impr. L’Edelweiss, Bourg-Saint-Maurice, avec le soutien à l’édition du Legs Bernard, 2005.
Les Mots du jour et de la nuit, Bourg-Saint-Maurice, Impr. l’Edelweiss, 2007.
Les Arbres de passage et autres poèmes, Editions Fanlac, 2007.
La jeune fille et le chevalier, livre-poème et CD, MLD 2009.
Attente très belle de mon attente, Saint-Brieuc, France, Éditions MLD, 2009 – Prix François Coppée de l’Académie française 2010.
Ascension, éds. MLD, 2010.
Une pierre dans un champ de lin bleu : carnets de voyage, Bourg-Saint-Maurice, Impr. l’Edelweiss, 2010.
Je m’approcherai de la neige, livre d’artiste, poèmes de Jean-Marie Berthier, et compositions calli-typographiques de Patrick Cutté, éds. L’atelier de l’Entredeux, 2010.
Jean-Marie Berthier : portrait, bibliographie, anthologie, Paris, Éditions Le Nouvel Athanor, coll. « Poètes trop effacés », 2011.
Pourtant si beaux, encres de Florian Marco, Limoges, France, Éditions Le bruit des autres, 2013.
Les enfants de la douceur immobile, avec Danielle Berthier, Éditions Le bruit des autres, 2014.
À paraître : Ne te retourne plus, Bruno Doucey Éds., septembre 2017.