Titos Patrikios naît à Athènes en 1928 de parents tous deux comédiens.
Il s’engage tout jeune (1941) dans la résistance contre les nazis au sein de l’EPON (proche du PC grec), puis de l’ELAS (Armée de libération nationale, également dominée par le PC). En 1944 il échappe de peu à une exécution par des membres d’une milice grecque collaborationniste.
Il commence à publier ses poèmes à partir de 1943. En 1946 il débute des études de droit à l’université d’Athènes.
Arrêté en 1951 il est déporté politique dans les îles de Makronissos (51-52) puis d’Aï-Stratis (52-53). C’est au cours de cette déportation qu’il rencontre Yannis Ritsos qui l’encourage à écrire.
1954 voit la publication de son premier recueil. Il est cette même année cofondateur de la revue Epitheorissi tèkhnis, revue des arts et des lettres qui occupera désormais un rôle central dans les débats artistiques et intellectuels.
Entre 1959 et 1964 il s’exile à Paris, où il poursuit des études de philosophie et de sociologie (Sorbonne et EPHE), mène des activités de chercheur (CNRS) et de traducteur.
En 1964 il retourne en Grèce où il rompt deux ans plus tard avec le PC suite à l’affaire Siniavki-Daniel.
Lors du coup d’état des colonels, il est de nouveau contraint à l’exil et retourne à Paris. Il travaille à l’UNESCO et à la FAO. En lien avec d’autres exilés, il mène des activités de résistance contre la junte.
Il épouse en 1970 Rena Stavridi (1934-2009), qui se fera connaître comme chercheur en sciences politiques et en histoire.
Après la dictature en 1975 il rentre en Grèce, où il travaille comme avocat, journaliste et traducteur (entre autres Balzac, Stendhal, Georg Lukács, Aragon Maïakovski, Neruda, Gogol, Valéry).
En 1994 il obtient le prix spécial de la littérature (Grèce) pour l’ensemble de son œuvre. Son œuvre poétique complète paraît quatre ans plus tard à Athènes.
Titos Patrikios est enfin récemment lauréat des Prix de la fondation Ourania de l’Académie d’Athènes (2008) ; du Prix international Lerici Pea (Italie, 2013) ; du Prix Max Jacob (France, 2015).
On trouvera à télécharger ci-dessous sa bibliographie complète, rédigée par les soins de Myrto Gondikas :